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Rue de la Poésie
Dans cet espace, nous accueillons les poètes amateurs ou pas, de l’Aigoual et d’ailleurs, qui souhaitent partager les fruits de leurs rêveries, ou parfois ceux de leurs colères, pour peu qu’ils soient mis en rimes.
Dans cet espace, nous accueillons les poètes amateurs ou pas, de l’Aigoual et d’ailleurs, qui souhaitent partager les fruits de leurs rêveries, ou parfois ceux de leurs colères, pour peu qu’ils soient mis en rimes.
Claude Nougaro n'était pas cévenol bien sûr, mais il était le poète languedocien que beaucoup ont aimé. Voilà un peu plus de dix ans qu'il s'en est allé certainement au pays de la rime et du swing. Hasard, peut-être, Eddy Louiss, un temps son organiste vient de le rejoindre. Ça va swinguer dans les nuages...
J'ai retrouvé sur une page d'un journal local daté du 11 mars 2014 la reproduction manuscrite de l'un de ces derniers textes, ce n'est certes pas le plus connu, mais comme lui il est bon d'y croire :
« L'Espérance en l'homme ».
Au cours d'une vie qui fut mouvementée
Dans un siècle où l'horreur battit ses records
Parmi les êtres qu'on a pu rencontrer
Sur le seuil d'un grand rêve ou dans des corridors
Au cours d'une vie de vertes et de pas mûres
À se dire quelquefois que le monde est foutu
Que l'homme est fou, qu'il va droit dans le mur
Il arrive que cette vie si cruelle et tordue
S'ouvre
Sur un jardin d'odeurs
Comme en avaient les fleurs
Que l'on avait cru disparues
S'ouvre
Mystère et boule de gomme
Quand l'espérance en l'homme
Chantait encore dans les champs et les rues
Dans les champs et les rues
Au cours d'une vie qui fut mouvementée
Il arrive qu'un jardin
Ou qu'un simple visage humain
Une main ouvrent un nouveau chemin
Au cours d'une vie qui fut mouvementée
Traversée de voyages au bout de la nuit
À se dire: suffit ! mais tout de même hanté
Par la mort qui fait le mort et par le temps qui fuit
S'ouvre
Tout un jardin d'odeurs
Comme en avaient les fleurs
Que l'on avait cru disparues
S'ouvre
Mystère et boule de gomme
Quand l'espérance en l'homme
Chantait encore dans les champs et les rues
Dans les champs et les rues
Au cours d'une vie qui fut mouvementée
Il suffit d'une voix
D'un certain regard pour qu'on voit
Un espoir toujours recommencé
Que l'on croit en l'amour
Planté sans cesse et replanté
Dans le cours d'une vie mouvementée
Tout se gomme, se pardonne
Et l'on voit soudain reverdir, refleurir
Notre espérance en l'homme.
J'ai retrouvé sur une page d'un journal local daté du 11 mars 2014 la reproduction manuscrite de l'un de ces derniers textes, ce n'est certes pas le plus connu, mais comme lui il est bon d'y croire :
« L'Espérance en l'homme ».
Au cours d'une vie qui fut mouvementée
Dans un siècle où l'horreur battit ses records
Parmi les êtres qu'on a pu rencontrer
Sur le seuil d'un grand rêve ou dans des corridors
Au cours d'une vie de vertes et de pas mûres
À se dire quelquefois que le monde est foutu
Que l'homme est fou, qu'il va droit dans le mur
Il arrive que cette vie si cruelle et tordue
S'ouvre
Sur un jardin d'odeurs
Comme en avaient les fleurs
Que l'on avait cru disparues
S'ouvre
Mystère et boule de gomme
Quand l'espérance en l'homme
Chantait encore dans les champs et les rues
Dans les champs et les rues
Au cours d'une vie qui fut mouvementée
Il arrive qu'un jardin
Ou qu'un simple visage humain
Une main ouvrent un nouveau chemin
Au cours d'une vie qui fut mouvementée
Traversée de voyages au bout de la nuit
À se dire: suffit ! mais tout de même hanté
Par la mort qui fait le mort et par le temps qui fuit
S'ouvre
Tout un jardin d'odeurs
Comme en avaient les fleurs
Que l'on avait cru disparues
S'ouvre
Mystère et boule de gomme
Quand l'espérance en l'homme
Chantait encore dans les champs et les rues
Dans les champs et les rues
Au cours d'une vie qui fut mouvementée
Il suffit d'une voix
D'un certain regard pour qu'on voit
Un espoir toujours recommencé
Que l'on croit en l'amour
Planté sans cesse et replanté
Dans le cours d'une vie mouvementée
Tout se gomme, se pardonne
Et l'on voit soudain reverdir, refleurir
Notre espérance en l'homme.
Après la vision d'une nature magnifique, après avoir suivi avec André Bastide les eaux libres des Cévennes, nous allons changer de registre, puisqu'il s'agit maintenant d'observer la société telle que nous la vivons dans ce début de XXIème siècle.
Il faut bien avouer qu'il n'y a plus grand chose d’idyllique
Il faut bien avouer qu'il n'y a plus grand chose d’idyllique
Être et avoir
Il y a quelques siècles, un maître, Rare génie d'Albion, Posa la vrai question : Être ou ne pas être. Au troisième millénaire, Gourous et nouveaux prêtres, Accrochent à leurs rosaires : Avoir et ne pas être. Les troupes sont immenses Qui reprennent leurs stances : Peu importe l'être ou le savoir, L'important c'est l'avoir. Avoir est le plaisir de la sphère, On nage dans le paraître, On patauge dans l'éphémère, Mais quel bonheur, soyons les maîtres ! L'éphémère est ruineux, Le labeur qui autrefois rendait heureux, N'est aujourd'hui qu'un vulgaire exutoire, Qui nous délivre de l'être et nous permet d'avoir. Cette religion consacrée au factice, Joue en permanence au bord du précipice. Avoir, est cerné par ses inhérentes limites, C'est le sort commun à tous les mauvais mythes. Quelques uns , pour les autres hérétiques, Ont trouvé, les chanceux un autre viatique : Avoir n'est pas grand chose, pour ainsi dire rien, Être est tout, et ne peut qu'être bien. |
Le petit homme
Enfant, tu es ,dit-on notre avenir ; Tu es plutôt celui qui vivra les temps à venir ; Voilà bien un programme qui n'est guère allégé, Tant notre agitation l'a monstrueusement enflé. Tu devras, tout d'abord, trouver ta place Dans le maelström qui tourbillonne Qui emporte et bouillonne Des déserts de sable jusqu'aux pôles de glace. Tes armes devront être forgées dans les meilleurs talents Car il est impérieux de faire mieux que tes parents. Si tu veux réparer les erreurs de tes prédécesseurs Soit courageux, immense est le labeur. Sache que le bonheur, qui est cardinale valeur, N'est pas loin, il est dans ton cœur ; Pour t'aider à le trouver souvent, Pense simplement, ici et maintenant. Le passé n'est plus, le futur pas encore Seul le présent existe pleinement Il est la noble et vénérable amphore Où le bonheur, se tient, si calmement. |
Voici un dialogue imaginaire entre un idéaliste et un matérialiste.
La première ligne introductive est tirée du livre de Gitta Mallasz, "Dialogues avec l'ange"
Dialogue
"Le vouloir est un mur, il n'est pas une marche"
-Que voila un charabia pour un esprit énarque !
Car, monsieur, chacun sait que vouloir,
C'est ce qui nous distingue de la bête immonde !
-Il n'y a d'immonde que celle qui par pouvoir
Dans nos cœurs vise à dominer le monde !
-Mais monsieur, le vouloir, c'est avoir du caractère,
c'est continuer les valeurs de nos pères !
- Le vouloir c'est surtout arriver à ses fins
Par n'importe quel moyen, même le gaz sarin.
-Monsieur, ne pas vouloir, c'est n'être rien
qu'un zombie qui lévite, hésite, inexiste !
-Vouloir est violer, agir comme un vaurien,
forcer la nature pour prouver qu'on existe;
-Vous voulez une société invertébrée, quasiment molle,
un magma informe, dont la seule force serait de ne pas en avoir ?
-Ne vaut-il pas mieux, au milieu d'une humanité folle,
Déclarer sans importance ce qui est important et le faire savoir ?
Ne vaut-il pas mieux, comme les sages, vivre ici et maintenant,
Trouver la paix et le bonheur, plutôt que devenir puissant ?
Est-il vraiment vital, d'être le dominant ?
-Mais monsieur, vous délirez !
Accepter d'être dominé,est déraison pure !
Pire encore, c'est là une incroyable lâcheté !
Vous voila promis à l'asile ou à la bure !
-Comprenez..., ce qui pour vous est renoncement ou folie,
Est un gage de plénitude ou plus simplement de vie.
Soyons attentifs, ouverts à tous et mieux encore à tout,
Et nous verrons alors, qu'il peut faire beau partout.
La première ligne introductive est tirée du livre de Gitta Mallasz, "Dialogues avec l'ange"
Dialogue
"Le vouloir est un mur, il n'est pas une marche"
-Que voila un charabia pour un esprit énarque !
Car, monsieur, chacun sait que vouloir,
C'est ce qui nous distingue de la bête immonde !
-Il n'y a d'immonde que celle qui par pouvoir
Dans nos cœurs vise à dominer le monde !
-Mais monsieur, le vouloir, c'est avoir du caractère,
c'est continuer les valeurs de nos pères !
- Le vouloir c'est surtout arriver à ses fins
Par n'importe quel moyen, même le gaz sarin.
-Monsieur, ne pas vouloir, c'est n'être rien
qu'un zombie qui lévite, hésite, inexiste !
-Vouloir est violer, agir comme un vaurien,
forcer la nature pour prouver qu'on existe;
-Vous voulez une société invertébrée, quasiment molle,
un magma informe, dont la seule force serait de ne pas en avoir ?
-Ne vaut-il pas mieux, au milieu d'une humanité folle,
Déclarer sans importance ce qui est important et le faire savoir ?
Ne vaut-il pas mieux, comme les sages, vivre ici et maintenant,
Trouver la paix et le bonheur, plutôt que devenir puissant ?
Est-il vraiment vital, d'être le dominant ?
-Mais monsieur, vous délirez !
Accepter d'être dominé,est déraison pure !
Pire encore, c'est là une incroyable lâcheté !
Vous voila promis à l'asile ou à la bure !
-Comprenez..., ce qui pour vous est renoncement ou folie,
Est un gage de plénitude ou plus simplement de vie.
Soyons attentifs, ouverts à tous et mieux encore à tout,
Et nous verrons alors, qu'il peut faire beau partout.